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Rock

  • Photo du rédacteur: Benoit Poisson
    Benoit Poisson
  • 15 mai 2020
  • 2 min de lecture

Et ce putain de canapé qui veux me bouffer ! Il est déglingué comme s’il revenait du Vietnam. Boom ! Du napalm plein le tissu. Mais merde ! Qu’est-ce qu’il a à vouloir m’avaler ? C’est quoi ? Il n’a pas eu sa dose ? Y m’font tous chier ce soir. C’est comme l’autre connasse, avec sa tête de putois. Ouais, j’vais me bouger le cul, ouais j’vais trouver un taf, ouais ferme ta gueule ! Si je l’avais prise en levrette à chaque fois qu’elle m’a pris la tête, elle aurait cul plat cette conne. Qu’elle sorte enfin, je serai au calme. Si en plus elle croit qu’elle plait encore cette truie ! Elle s’maquille comme à la parade. Elle bouge le cuissot comme une pom-pom girl sauf qu’il est bien huileux et tout crevassé. Elle s’imagine qu’elle va se taper un footballeur ? Même Ribéry oserait pas y mettre ses dents pourries.

Voilà, le tapis c’est un vrai pote. Il est dur mais me laisse tranquille. Racler ma gorge c’est me plaindre mais j’aime bien ce petit goût salé quand j’avale les glaires. C’est mon côté marin, dur au mal, le mec qui pisse sa bière derrière un hangar avant de se faire sucer par une pute en préretraite. Paraît que j’parle mal, que la merde elle sort pas de mon cul mais de ma bouche. C’est que mon éducation j’l’ai faite tout seul, dans les bars, dans les limbes des ivrognes, à se cogner le front pour se saluer et à se claquer les couilles sur le métal du flipper.

Foutez moi tous la paix, laissez-moi dans ma crasse et mes faux espoirs. Seul avec mes souvenirs de candeur. Elle est où ma petite farine ? Voilà, ça va déjà mieux. J’crois que le canap’ veut redevenir mon pote. Putain, elle est où ma candeur ? Ma petite gloire locale ? J’me torche à la vodka, c’est pour les vrais. Le sky c’est pour les cowboys tout en cuir qui caressent les chevaux. Pardon Lemmy, toi c’est pas pareil. Ça manque ces ambiances de grand soir, toutes ces covers de Led Zep, de Deep Purple, de Sabbath, de Maiden… Ah putain j’étais beau derrière mes fûts, le roi de la cymbale et de la double pédale. On se faisait payer en bières et en petits culs à bouffer. Elle est où ma petite farine ? J’ai les narines qui palpitent.

Sans rancune le canapé, fait moi une place. Hurlez, mais hurlez. Montrez-moi que vous m’aimez putain ! Fermez vos gueules, laissez-moi seul. Vodka, farine et musique. Rock n Roll darling !

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