Festival
- Benoit Poisson
- 14 mai 2020
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Il en va de la musique comme de l’amour. Une candeur impalpable qui prend immédiatement aux tripes et nous emporte loin, jusqu’au firmament de l’extase. Une quête perpétuelle, une aventure sans fin pour qui arpente la douceur du chemin. Bien malheureux celui qui ne connaît pas la délicatesse d’une caresse ou les vibrations d’une note grave.
Les sens en éveil, ils nous procurent l’ineffable sensation de bien-être, un sentiment dont jamais on ne voudrait s’échapper. Là-haut tout est plus beau. Un état second, planant, enivrant comme détachés de nos corps lourds et encombrants.
L’égoïsme n‘a aucun sens dans ces situations. Les plaisirs solitaires deviennent tellement frustrants. Le bonheur n’est valable que s’il est partagé. Il s’amplifie, se multiplie sans jamais se tarir en nous.
Partagée à deux, l’expérience devient intime et sensuelle. Un échange à faire dresser les poils, aussi vif qu’intense. Au-delà de deux, on passe à une communion plus animale voire bestiale où nos émotions primaires reviennent en force. Des échanges tribaux comme pour remercier l’existence de son offrande. S’oublier dans la chaire, divaguer sur les ondes sonores. L’effet est le même. Ne plus savoir qui on est tellement le moment présent nous fait ressentir la vie et ses décharges de plaisirs.
Tout vibre jusqu’au noyau et l’harmonie se créer avec nos partenaires de l’instant. Nous partageons la même et unique chose, une transe sensorielle. Nous sommes humains et qu’importent nos codes liberticides. L’expérience sociale est unique. Nous vivons et à jamais, vouloir garder nos sensations. Nous sommes un tout bien ancré dans l’instant présent.
En amour on parle d’orgie. En musique, de festival. Imaginez un peu si on mélangeait les deux !

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