Il y a...
- Benoit Poisson
- 22 févr. 2021
- 1 min de lecture
Il y a les larmes qui coulent solitaires et silencieuses
Il y a l’encre des mots qui bavent sur les idées précieuses
Il y a les actes manqués insignifiants mais culpabilisateurs
Il y a cette envie freinée par la crainte de décevoir et la pudeur
Il y a nos doigts que l’on sert fort pour retenir l’autre un peu
Il y a cette porte qui claque et résonne dans le chagrin affreux
Il y a ceux qu’on laisse partir, le cœur serré sans d'autres choix
Il y a ceux qu’on laisse partir, le cœur serré sans savoir pourquoi
Il y a le ventre qui se pince de n’avoir pu s’ouvrir à l’autre librement
Il y a ce gris qui embrasse l’âme et que l’on déteste tant
Il y a ces moments suspendus, trop longs pour se défendre
Il y a des traces, de nous, laissées, comme marqueurs des actes tendres
Il y a les chiens qui aboient laissant la colère s’échouer sur les murs
Il y a des départs qui usent où plus rien n’est logique à coup sûr
Il y a ces moments simples et futiles qu’on s’empresse de tuer
Il y a la complexité des sentiments honnêtes mais capables de blesser
Il y a ceux qui crient d'avoir été inconstants et maladroits
Il y a ceux pour qui les remords sont plus importants qu'être soi.

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