L'enfance

À toutes les promesses lancées à la volée,

Comme des bouées pour venir s’y accrocher.

Plus tard, une fois grand, quand on ne jouera plus,

Se souvenir, parfois, de notre enfance perdue.

Se surprendre à sourire, une larme aux yeux,

Revivant accroché aux jambes de nos aïeux.

Une main protectrice effleurant les cheveux,

Pour apaiser chagrin et nous rendre heureux.

Perdre sa patience pour un lacet défait,

S’empresser de sortir pour découvrir le monde.

Goûter aux plaisirs cachés, rêver à l’excès,

Traîner les souliers sur les routes vagabondes.

Bientôt le temps s’enfuit sans même un merci,

Courir pour échapper à cet obscur brouillard.

Tomber sur les chemins tortueux et indécis,

L’enfance arrive trop tôt, nous le saisissons trop tard.